Cultura/Educación

Daniel Rondeau, de la Academia Francesa: “Jean-François nos era necesario”

Por Daniel Rondeau de l’Académie Française/Le Monde/RZP.

L’écrivain rend hommage au promoteur de la révolution numérique de la presse française, longtemps conseiller de la direction du « Monde » et artisan de la création du « Monde.fr ». Il est mort dimanche 19 mars, à l’âge de 76 ans.

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Le samedi 18 mars, un homme s’effondre aux environs de 9 h 30 dans un supermarché de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), foudroyé par un accident vasculaire cérébral massif. De taille moyenne, des yeux bleu aigue-marine, des cheveux blancs, des traits fins, le teint pâle. Sur lui, ni papiers d’identité ni téléphone portable. Les premiers secours l’emmènent à l’hôpital Beaujon, à Clichy, où il décède le lendemain. L’inconnu du Carrefour Market, identifié par sa famille, se nommait Jean-François Fogel, sans doute le journaliste le plus doué de sa génération, le plus singulier aussi. En vingt ans, il a été l’un des artisans de la révolution qui a métamorphosé la presse française, espagnole et sud-américaine, la faisant glisser du monde de Gutenberg à la planète numérique.

Le journalisme a toujours été pour lui un art de vivre. A 20 ans, fraîchement sorti de Sciences Po et du Centre de formation des journalistes, il fait ses classes à l’Agence France-Presse (AFP), au desk central étranger. Il écoute du rock, lit des romans que personne ne connaît, ne fume pas, ne boit pas d’alcool, seulement du thé, se promenant avec ses propres sachets, l’on n’est jamais trop prudent. Ce dandy de l’info, qui rédige ses dépêches avec une encre sépia, bouge très vite entre les livres et les villes. Malgré sa discrétion, son talent ne passe pas inaperçu. Il écrit dans Lui, dans Le Canard enchaîné et, le soir, quand il sort de l’AFP, où il apprend la rigueur, il rejoint la rédaction d’Actuel, animée par Jean-François Bizot. Changement d’école. « Patrick Rambaud [futur prix Goncourt] m’a appris à écrire, m’a-t-il raconté. Il m’expliquait : “Tu viens d’arriver, tu es jeune, pas d’adjectifs…” »…

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